La Fresque

La Fresque

Ballet Preljocaj

France

Une fresque murale s’anime. Une jeune fille attire un homme qui contemple l’oeuvre. S’ouvre alors un univers onirique où la réalité rejoint le rêve et fusionne avec lui par la magie de la danse. Un trouble merveilleux, une profusion d’images.

Deux voyageurs, Chu et Meng, cheminent. Fatigués, ils trouvent abri dans un petit temple où ils découvrent un vieil ermite. Celui-ci les guide vers une fresque cachée où un groupe de femmes semblent danser. Chu tombe amoureux de l’une des jeunes filles représentées. Il la regarde longuement, si intensément, qu’il se sent flotter… Il traverse le miroir des apparences et du destin, et nous le suivons dans cette rêverie romantique. Au creux des songes, s’éveillent des désirs insoupçonnés, des réalités parallèles se rencontrent. Et la féérie naît du pouvoir secret de ce que l’on contemple, tableau ou ballet.

Inspirée d’un célèbre conte chinois, cette création offre un voyage dans une autre dimension : l’image y devient lieu de transcendance, l’être physique vient en intelligence avec elle. Angelin Preljocaj noue des liens subtils entre image fixe et mouvement, entre instant et durée. Sa réflexion sur la représentation et le réel évoque, immanquablement la caverne de Platon et ses ombres qui interrogent nos destinées humaines.

Voici aussi un hymne aux atouts de la féminité, longues chevelures dénouées et rondes enfantines qui font voler les robes multicolores. Les costumes somptueux, dessinés par Azzedine Alaïa, épousent les corps orchestrés par Angelin Preljocaj, sur l’électro-fusion de Nicolas Godin (groupe Air). Cette composition d’ensemble, riche de tableaux singuliers, à la symbolique forte, entraîne le public dans un espace-temps fascinant, métaphorique, qui invite à s’interroger sur le formidable pouvoir de l’art dans notre monde si matériel, si codifié.
Après L’Anoure en 1995, Blanche Neige en 2008, Siddharta en 2010, Angelin Preljocaj poursuit sa visite des contes en choisissant une piste encore inexplorée, celle des contes traditionnels d’Asie. Reflet de cette richesse et de cette force poétique, La peinture sur le mur ouvre sur le monde fantastique des contes chinois et révèle le pouvoir « surnaturel » de l’art pictural. Les notions d’illusion et de transcendance sont omniprésentes.

Angelin Preljocaj s’immerge au coeur de cet univers insolite tout en lui offrant une adaptation contemporaine. Il en conserve la trame et l’essence en y ajoutant la puissance de son imaginaire, dans un espace à la croisée des cultures.

Angelin Preljocaj

Né en France de parents albanais, il débute des études de danse classique avant de se tourner vers la danse contemporaine auprès de Karin Waehner. En 1980, il part pour New York afin de travailler avec Zena Rommett et Merce Cunningham, puis continue ses études en France, auprès de la chorégraphe américaine Viola Farber et du français Quentin Rouillier.

Il rejoint ensuite Dominique Bagouet jusqu’à la création de sa propre compagnie en 1985. Il a chorégraphié depuis, 50 pièces, du solo aux grandes formes. Ses spectacles sont présentés dans le monde entier, représentant environ 110 dates par an.

Aujourd’hui composé de 24 danseurs permanents, le Ballet Preljocaj est installé depuis octobre 2006 au Pavillon Noir à Aix-en-Provence, un lieu entièrement dédié à la danse.

www.preljocaj.org

À savoir

> Spectacle programmé en partenariat avec le festival Expoésie, qui aura lieu du 7 au 24 mars 2018

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